Articles

Banque mondiale: Innovations TIC pour la responsabilité des prestations de service

26 octobre 2011
ITC Nouvelles

Dans un monde de plus en plus connecté, l’utilisation créative de la technologie offre de nouvelles occasions de créer des flux d’information bidirectionnels entre gouvernements et citoyens. Via sa Plateforme de connaissance sur les innovations TIC pour la responsabilité des prestations de services, la Banque mondiale joue un rôle essentiel pour promouvoir la gouvernance durable et résoudre les problèmes liés au développement via les TIC.

Les approches conventionnelles du développement ne disposant pas toujours de mécanismes adéquats pour intégrer les réactions des citoyens, l’utilisation novatrice de la technologie offre des outils puissants pour transformer la façon de fournir des services publics aux citoyens et renforcer la responsabilité. L’accès quasi-universel aux communications mobiles combiné aux cartes interactives et aux médias sociaux permet aux citoyens de communiquer directement avec leur Gouvernement et les prestataires de services.

Depuis sa création en 1995, le Secteur des technologies de l’information et de la communication du Groupe de la Banque mondiale cherche à accroître la participation à l’économie mondiale de l’information et à étendre l’usage des TIC dans les pays en développement. Le secteur, qui fournit des conseils à plus de 80 pays, appuie les initiatives de recherche et de développement des gouvernements et des organisations de la société civile via la promotion d’e-plateformes, une réforme institutionnelle, le développement des compétences régionales et la création de partenariats avec d’autres organisations internationales.

 

La Plateforme de connaissance sur les innovations TIC pour la responsabilité des prestations de services

Le secteur des TIC a récemment lancé la Plateforme de connaissances sur les innovations TIC pour la responsabilité des prestations de services; il s’agit d’une stratégie fondée sur les TIC qui entend tirer parti de l’innovation et de l’implication des citoyens, et garantir la transparence dans les pays en développement. La plateforme offre aux pays à faible revenu des opportunités inégalées d’avancer sur la voie de la réalisation des OMD fondée sur la technologie.

La plateforme utilise les ressources de la Banque mondiale pour soutenir et connecter les responsables politiques, les activistes sociaux, les entreprises et les citoyens. Elle tire parti de l’universalité des communications mobiles et de la technologie de 'l’approvisionnement par la foule' (crowdsourcing) pour tenir compte du point de vue d’experts lors de l’élaboration des stratégies et des programmes. Les réseaux de développement des applications et de multiples applications pour le développement soutiennent ces initiatives en mettant à disposition des propriétaires d’entreprise et des praticiens des pays en développement des outils pratiques. Dans le cadre de cette initiative, la création de 'communautés de connaissances' virtuelles basées sur le partage de l’expérience et l’apprentissage facilite l’échange d’informations sur une base régionale. La plateforme utilise des évaluations rapides et les publications annuelles pour diffuser la connaissance et identifier les conditions dans lesquelles la technologie peut transformer la prestation de services publics et améliorer la responsabilité.

 

Applications pour le développement

Dans le cadre de l’initiative de Plateforme de connaissances TIC, la Banque mondiale a lancé en avril 2010 un concours, 'Développeurs au service du développement', fondé sur un partage ouvert des données, permettant un accès à des informations essentielles comme les Indicateurs du développement en Afrique et les Indicateurs relatifs aux objectifs du Millénaire pour le développement. À partir des données de la Banque mondiale, le concours vise à rapprocher la communauté du développement aux prestataires de services et aux citoyens du monde, en mettant les développeurs au défi de créer des applications liées aux OMD. Le concours a attiré des candidatures venues de 36 pays, dont un tiers concernait l’Afrique. Les concepts allaient de simples jeux à des applications de recherche, démontrant les multiples opportunités qu’offrent les TIC de réagir aux défis mondiaux liés au développement.

Par exemple, la durabilité des ressources en eau et la sécurité alimentaire étant essentielles à la réalisation des OMD, l’organisation 'Save the Rain' encourage les citoyens à calculer la productivité potentielle des toits et de l’infrastructure à capter et récupérer l’eau de pluie partout dans le monde. Via Google Maps, l’application permet à l’utilisateur de dresser la carte virtuelle des opportunités de collecte d’eau dans leur secteur, aidant les communautés à prendre des décisions éclairées sur la meilleure façon de capter l’eau de pluie à des fins agricoles.

L’application Farmerscommunity se penche sur la pénurie alimentaire mondiale en exploitant l’influence croissante des médias sociaux. Son but spécifique est d’élargir les réseaux régionaux et mondiaux d’agriculteurs via la communication entre pairs. Elle offre une tribune en ligne ouverte et gratuite aux agriculteurs qui peuvent publiciser leurs produits, partager des informations sur leurs produits, contacter des fournisseurs potentiels et échanger des conseils. Ce type d’applications contribue à accroître la sécurité alimentaire en élargissant l’accès des fermiers aux marchés et en créant des opportunités d’innover fondées sur l’échange.

Une autre application, TradeCirclex, entend renforcer la sensibilisation autour de l’objectif 8 des OMD concernant la mise en place d’un partenariat mondial pour le développement. Elle promeut l’exploration de la base de données Comtrade de l’ONU et des Indicateurs de développement dans le monde de la Banque mondiale dans un format simple et visuellement attractif. Le grand public peut accéder facilement au contenu interactif; l’application peut aider les chercheurs à analyser les données sur l’accès des pays en développement aux marchés.

Les résultats du concours, annoncés le 14 avril 2011, seront publiés dans le prochain numéro du Forum du commerce international.