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La création d’emplois à travers la fabrication de bijoux

16 septembre 2014
ITC Nouvelles

Nadia Dajani est une créatrice jordanienne dont l’entreprise éponyme produit plus que des bijoux. Lorsque des femmes l’approchent pour demander de l’argent, cette ancienne architecte leur offre un travail.

'Je préfère qu’elles reçoivent un salaire régulier plutôt que de l’aumône, et je préfère aussi qu’elles aient mérité l’argent qu’elles reçoivent', affirme Mme Dajani. 'Cela m’a motivée à leur apprendre des compétences de base et à les recruter.'

'L’entreprise est un vecteur de création d’emplois', ajoute Mme Dajani. Son atelier à Amman, Jordanie, emploie 18 femmes; elles ont toutes été formées à la création de bijoux. Parmi leurs créations, inspirées de la culture arabe, on trouve des bracelets en argent, des colliers en cuivre et des bagues en perles de verre.

'D’un côté, ces pièces revendiquent une mode, qui doit avoir un lien avec le corps humain, et d’un autre côté elles sont une affirmation en soi, cherchant à relayer des messages qui parlent pour eux et en leur nom', dit Mme Dajani.

Chaque pièce est accompagnée d’une carte imprimée racontant une histoire. Le collier Magic Square, par exemple, présente neuf chiffres placés de telle sorte que lorsqu’on les additionne en ligne droite, le total est toujours 15. Individuellement, les chiffres représentent la santé, la protection, la vie et la stabilisation, entre autres.

Ces messages sont en ligne avec le travail de l’entreprise, qui permet à ses artisanes d’offrir de meilleurs conditions de vie à leurs familles.

'L’impact sur la famille est immédiat', affirme Mme Dajani. 'Le budget du ménage augmente, ainsi que la qualité de la nutrition. Les enfants vont tous à l’école propres et bien habillés.'

Afin d’élargir sa clientèle, l’entreprise a participé à des foires commerciales et a identifié des lieux qui seraient en adéquation avec ses créations. Parmi eux se trouvent la boutique de souvenirs du musée du Louvre, à Paris, un placement négocié en coopération avec l’ITC.

'L’aide de l’ITC a été primordiale pour négocier avec le musée du Louvre; nous visons maintenant quelques autres musées, avec l’aide de l’ITC également', ajoute Mme Dajani.

Elle cherche à élargir ses activités, surmontant des difficultés, par exemple d’identifier la paperasse nécessaire pour l’exportation de ses créations vers différents pays et de comprendre les tarifs appliqués. Les compétences simples qu’elle apprend à ses employées font une grande différence dans leurs vies sur le long terme.

'Le plus important, c’est leur motivation en voyant que leur travail rapporte de l’argent, ce qui améliore leurs conditions de vie', dit-elle. 'Espérons que les mères donneront l’exemple aux générations futures.'