Récits

Les cotonculteurs zambiens acquièrent des compétences en matière de filetage à la main, une possibilité d’augmentation de revenus

13 février 2018
ITC Nouvelles
Grâce à une formation organisée par l’ITC, 40 agriculteurs ont appris à transformer le coton en fibre, en laine et éventuellement en produits artisanaux.

Quarante cotonculteurs zambiens, en particulier des femmes, ont acquis les compétences nécessaires pour filer le coton à la main, une compétence source de revenus et d’emplois supplémentaires, surtout pour les jeunes.

Les agriculteurs de deux zones cotonnières dans le district de Mumbwa ont bénéficié d’une formation, organisée par le Centre du commerce international (ITC), dans le cadre des projets financés par l’Union européenne et le Royaume-Uni, respectivement.

Cette formation visait à soutenir les cotoncultrices afin d’ajouter de la valeur à leur coton en le transformant en fibre, en laine et éventuellement en produits artisanaux. Elle permettra aux agriculteurs de participer à la chaîne de valeur du coton, de gagner des revenus supplémentaires et de saisir les nouvelles opportunités d’emplois, surtout pour les jeunes.

Juliet Kapanga, l’une des stagiaires, a déclaré qu’elle « a beaucoup appris » de la formation, puisqu’elle n’avait jamais imaginé pouvoir ajouter de la valeur à son coton depuis le champ. Selon Ruth Ntombene, une autre stagiaire, pendant longtemps les femmes rurales dépendaient entièrement des hommes, mais maintenant elle peut confectionner les vêtements pour sa famille et également en vendre pour gagner de l’argent.

Les participants (3 hommes et 37 femmes) ont bénéficié d’une formation de deux mois sur l’utilisation d’un fuseau avant le passage au rouet. La formation et l’achat du matériel ont été effectués dans le cadre de l’Accord de coopération intra-africain avec l’Éthiopie.

Dépasser les attentes Les stagiaires reflétaient un niveau très élevé d’engagement et ont rapidement surpassé la longueur moyenne de filetage quotidienne de 56 mètres de fil pour une moyenne de 78 mètres, avec de nombreux stagiaires qui produisent entre 160 et 180 mètres. Le 3 mars 2016, les stagiaires ont reçu leur diplôme de tisseurs manuels, et au cours de la cérémonie, la directrice de la Nakasaka School a exprimé sa volonté de présenter le tissage comme une activité périscolaire pour les élèves de son école.

Pendant la formation, l’Association cotonnière de Zambie (CAZ) a organisé des visites pour la délégation des donateurs et représentants du gouvernement, notamment le Ministère du Commerce, des Échanges et de l’Industrie, en vue de sensibiliser et de soutenir le développement du coton à valeur ajoutée en Zambie.

Parmi les précédentes mesures de sensibilisation dans le cadre de l’EDF10 figurent une visite d’étude du secteur indien du tissage à la main en octobre 2015 pour les représentants zambiens des secteurs privé et public. Au cours de la visite d’étude, les responsables ont confirmé l’engagement du gouvernement à intégrer le développement du secteur du tissage à la main dans la stratégie nationale de création d’emplois.

Pour appuyer ces mesures, les agriculteurs zambiens collaboreront étroitement avec les tisserands à main pour produire la laine de coton et la fourniront aux tisserands pour la fabrication des produits tissés à la main, qui seront commercialisés en Zambie. Adopter une démarche unifiée Cette formation a été organisée dans le cadre du projet « Développement du secteur pilote de l’artisanat en Zambie » financé par l’Union européenne en vertu du Programme Coton 10 du Fonds européen de développement (FED), conçu pour ajouter de la valeur au secteur africain du coton, et du projet « Zambie : Soutenir les cotoncultrices du secteur du coton », dans le cadre du Programme Femmes et commerce de l’ITC, financé par le Département du développement international du Royaume-Uni (DFID).