Récits

Des égreneurs du Malawi et du Zimbabwe vendent pour $E.-U. 2 millions de coton aux filateurs du Bangladesh

18 août 2015
ITC Nouvelles
Des égreneurs de coton africains ont signé un contrat de vente pour 1 500 tonnes de coton aux filateurs du Bangladesh, suite à une réunion organisée par l'ITC.

Des égreneurs du Malawi et du Zimbabwe s'apprêtent à vendre 1 500 tonnes de coton – pour une valeur de $E.-U. 2 millions – aux filateurs bangladais, après avoir exploité des opportunités d'affaires facilitées par le Centre du commerce international (ITC).

Plus de 70 filateurs et agents du secteur du coton ont rencontré des égreneurs lors d'un séminaire organisé conjointement par l'Association des usines de textile du Bangladesh (BTMA) et l'Association du coton du Bangladesh (BCA), qui s'est tenu le 10 août à Dhaka. La session était destinée à améliorer la visibilité du coton d'Afrique de l'Est et australe chez les filateurs bangladais.

Ces filateurs ont fourni un avis positif sur le coton, et les égreneurs ont pu avoir un aperçu du marché et négocier de futurs contrats. Deux contrats, l'un pour 500 tonnes de coton du Malawi, et l'autre pour 1 000 tonnes de coton du Zimbabwe, ont été conclus pour un montant total estimé à plus de $E.-U. 2 millions.

Dans la mesure où le Bangladesh est le deuxième importateur de coton au monde, le séminaire a suscité un large intérêt parmi les filateurs bangladais, les agents et courtiers du secteur du coton du Bangladesh, ainsi que des égreneurs tanzaniens qui travaillent au Malawi, en Ouganda, en Zambie et au Zimbabwe.

Une collaboration renforcée

La prochaine étape pour les égreneurs sera de cibler leur stratégie marketing en fonction des filateurs et des types de coton particuliers qu'ils recherchent. Par exemple, la longueur de la fibre du coton tanzanien de 3 cm ou moins est idéale pour les fabricants de fils habitués à tisser, mais ne convient pas aux fabricants spécialisés dans le tricot.

La BTMA et la BCA ont accepté d'accueillir de nouvelles visites d’entreprises cotonnières d'Afrique de l'Est et centrale, pour les aider à mieux comprendre les exigences du marché.
L'agent Dhaka Cotton, qui importe près de 30 % de tout le coton entrant au Bangladesh, a accepté d'organiser des visites d'usine chez Norman et Badsha, les deux plus grosses installations du pays.

Ces efforts concertés visent à créer des services durables qui vont permettre d'améliorer la compétitivité et les possibilités de commercialisation à long terme du coton africain sur les marchés internationaux.

Susciter un changement durable

Ce dernier séminaire constituait une visite de suivi après une mission initiale menée en 2013 durant laquelle des contrats de vente avaient été négociés et des partenariats établis. Au travers d'une série de réunions, les liens entre le marché bangladais et les égreneurs sélectionnés se sont renforcés.

Le rôle de l'ITC est de promouvoir le coton africain et d'améliorer sa position sur les marchés ciblés, en augmentant sa compétitivité et sa viabilité, en partie par l'établissement de canaux de communication pour permettre aux acheteurs de coton de donner leur avis et de renforcer des relations mutuellement bénéfiques.

Le projet fait partie du programme d'appui de l'ITC pour la coordination du Cadre d'action du Partenariat Union européenne-Afrique sur le coton, financé par l'Union européenne.