Autonomiser les femmes du Rwanda dans le contexte de la COVID-19
Les investissements dans l’autonomisation économique des femmes mènent directement à l’égalité des genres, à l’éradication de la pauvreté et à une croissance économique inclusive.
De vastes initiatives pour autonomiser les femmes sur le plan économique
L’équipe de pays des Nations Unies au Rwanda contribue à l’autonomisation des femmes par le biais du Programme conjoint sur l’égalité des sexes, ainsi que d’autres initiatives, telles que RWEE (Rural Women Economic Empowerment, ou Autonomisation économique des femmes en zone rurale), le Label de certification de l’égalité des sexes, le programme Women in Financial Technology (Femmes et technologies financières) et l’initiative SheTrades du Centre du commerce international.
Dans le contexte du développement durable et par le biais du Programme conjoint sur l’accélération des progrès vers l’autonomisation économique des femmes rurales mis en œuvre par ONU Femmes, le Programme alimentaire mondial et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, l’équipe de pays des Nations Unies au Rwanda vise à garantir les moyens de subsistance et les droits des femmes en zones rurales, en aidant plus de 2 080 bénéficiaires directs et 1 740 bénéficiaires indirects.
Par ailleurs, le programme contribue grandement à l’amélioration des pratiques agricoles aux niveaux individuel et coopératif/collectif, par les objectifs suivants : l’augmentation de la production de légumes, de fruits et de bétail ; la garantie d’une alimentation et une nutrition saines ; le renforcement des liens avec les marchés ; le développement de l’esprit d’entreprise ; la garantie de l’accès financier grâce à l’épargne villageoise, en prêtant aux associations et en créant des liens avec les institutions financières ; et le renforcement des compétences en gestion d’entreprise. En conséquence, les femmes font preuve d’une confiance et d’une estime de soi accrues.
En association avec ses partenaires, le Programme conjoint sur l’égalité des sexes a commandé plusieurs études, dont une sur les obstacles au commerce freinant les prises de décision, et une autre sur l’environnement commercial sexospécifique applicable aux échanges nationaux et internationaux. Les conclusions et les recommandations de cette dernière façonnent le dialogue politique sur le positionnement stratégique des femmes entrepreneures pour qu’elles bénéficient de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et d’autres protocoles commerciaux régionaux. En parallèle, d’autres agences onusiennes, dont le Centre du commerce international, fournissent un appui aux petites entreprises pour améliorer leur compréhension de l’Accord instaurant la ZLECAf et renforcer leurs capacités à commercer dans ce cadre.
J’ai pu construire une maison, payer les frais universitaires de mon enfant, et acheter du bétail. J’ai maintenant l’électricité et une télévision dans ma maison.
J’ai pu construire une maison, payer les frais universitaires de mon enfant, et acheter du bétail. J’ai maintenant l’électricité et une télévision dans ma maison.
En outre, le programme du Label de certification de l’égalité des sexes, mis en œuvre avec l’aide du Programme des Nations Unies pour le développement et d’ONU Femmes Rwanda, promeut la responsabilité en matière de genre dans le secteur privé. Il engage les entreprises du secteur privé à institutionnaliser l’égalité de genre, et compte déjà 29 organisations impliquées.
L’ONU travaille également avec des partenaires du développement pour fournir des données et aider à intégrer le genre dans la réponse du Rwanda à la pandémie de COVID-19. Ainsi, ONU Femmes, le FNUAP et le gouvernement rwandais ont conjointement mené une Évaluation rapide de l’égalité des sexes (en anglais) afin d’attirer l’attention sur l’impact différencié sur les femmes et les hommes. Les résultats illustrent comment les strictes mesures de confinement ordonnées au Rwanda ont affecté de manière disproportionnée l’activité économique et les revenus des femmes, et accru leur vulnérabilité à la pauvreté.
L’ONU s’est rapidement adaptée à la nouvelle dynamique et a appuyé les femmes entrepreneures au travers d’un parcours de renforcement de la résilience, par exemple par le biais du projet SheTrades du Centre du commerce international, ou encore par l’intermédiaire d’ONU Femmes dont les cliniques commerciales offrent des services de conseil aux entreprises, un coaching et un soutien psychosocial.
Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 : Appel à l’action
La réalisation du Programme 2030 est conditionnée par nos efforts et nos engagements ; ceux-ci doivent être inclusifs, résilients, verts et durables, mais aussi intégrer les questions des chocs, du genre et de la jeunesse. Nous saluons le partenariat de longue date avec le Gouvernement du Rwanda, dont les activités conjointes permettent de faire progresser la sensibilisation et le dialogue politique sur la question du genre. Ces activités complètent nos efforts pour améliorer les normes sociales, lutter contre la violence sexiste, et renforcer les politiques sur l’autonomisation économique des femmes. De plus, notre partenariat contribue à produire des données ventilées sur la base desquelles nous pouvons organiser localement des discussions politiques, rendre compte des progrès accomplis, et accroître la responsabilisation conjointe.
L’équipe de pays des Nations Unies au Rwanda reconnaît les contributions des femmes au développement durable en cette difficile période pandémique. Je lance un appel à l’action pour aider les femmes et les filles à développer leurs capacités à répondre au changement climatique par la production agricole, la sécurité alimentaire et la gestion des ressources naturelles, et pour contribuer à créer davantage de richesses et d’emplois décents.
Membre de la campagne HeForShe, j’encourage tous les partenaires à se joindre à nos efforts pour accroître l’accès des femmes aux opportunités économiques et assurer leur participation aux services financiers, à l’entrepreneuriat, aux emplois non agricoles et décents. Ce sont les conditions d’une reprise inclusive, à l’heure où les pays cherchent à relancer les processus de développement durable dans un contexte post-COVID-19 – et ce, en ne laissant personne de côté.
