Les start-up Etudesk et Bakeli façonnent un modèle d’apprentissage innovant et inclusif
L’apprentissage en ligne (ou e-learning), la réalité virtuelle immersive et l’intelligence artificielle transforment le modèle éducatif africain. Bénéficiaires du programme NTF V, les start-up Etudesk et Bakeli ont participé à la conférence eLearning Africa pour faire valoir leur expertise.
La conférence eLearning Africa, qui s’est tenue à Dakar du 16 au 23 mai, a rassemblé 280 intervenants et plus de 1 200 participants qui ont pu échanger lors des ateliers, des séances plénières, des débats, des démonstrations et des tables rondes organisés pour l’occasion.
Etudesk : offrir la meilleure expérience d’apprentissage possible
Spécialisée dans la numérisation des contenus de formation, la start-up ivoirienne Etudesk s’est fixée pour objectif de lever un million de dollars avant l’automne, en vue de renforcer sa présence sur le continent africain et d’y déployer un réseau de cybercentres.
Lamine BARRO précise : « Nous visons l’ouverture de 40 espaces numériques en Côte d’Ivoire à l’horizon 2025. Notre participation à la conférence eLearning Africa nous a permis d’entamer des dialogues constructifs avec de potentiels partenaires techniques ».
En effet, l’événement a permis la rencontre entre Etudesk et Festo Didactic, un fournisseur de solutions pour la formation professionnelle. Ils envisagent à présent de déployer ensemble du matériel pédagogique spécifique, pour créer dans chacun de leurs cybercentres un environnement d’apprentissage pratique et dynamique.
Lamine BARRO poursuit : « Chacun de nos lieux d’accueil doit aussi permettre aux étudiants de passer leurs partiels à distance. Il nous faut donc disposer d’un système de surveillance numérique. La conférence eLearning Africa nous a justement permis d’entrer en relation avec la société américaine Proctorio, spécialiste de la télésurveillance des examens. »
Il souligne encore que l’évènement a facilité les rapprochements stratégiques, et qu’il a été l’occasion d’identifier de nouveaux prospects.
« Nous avons été abordés par le Ministère camerounais de l’éducation qui souhaite intégrer les technologies du e-learning dans ses établissements », conclut-il, radieux.
Bakeli : faire du e-learning un tremplin vers l’emploi
Avec trois établissements au Sénégal et un autre en Guinée, Bakeli renforce son positionnement d’école référente en matière de technologies numériques et nouvelles. La force de Bakeli réside dans la multitude de stages pratiques que doivent suivre les étudiants, qui leur permettent d’être pleinement opérationnels dès leur sortie.
« Nous avons pour ambition de fournir un premier emploi à un million de jeunes Africains. Pour y parvenir, nous cherchons à renforcer nos réseaux étudiants-entreprises, et nous investissons massivement dans les technologies du e-learning », explique Abdoul Khadre DIALLO, fondateur de l’école.
Il pointe les amphithéâtres bondés des universités africaines pour souligner les bénéfices de l’apprentissage en ligne.
« Grâce au e-learning, il est possible de se former à domicile, au moins aux compétences de base. Malheureusement, les solutions qui viennent de l’étranger sont encore trop onéreuses pour le marché africain. L’avenir est donc aux solutions 100 % locales, et c’est une opportunité que Bakeli souhaite exploiter. »
La conférence eLearning Africa a été l’occasion pour ce directeur d’école de regarder ce que font les autres instituts de formation et de trouver de nouvelles idées.
« C’est toujours très motivant d’être confronté aux start-up internationales qui opèrent dans les technologies de l’éducation. J’en ressort avec la conviction que l’Afrique doit être un continent qui permet à ses jeunes de se former, de trouver un stage puis un emploi. »
Grâce aux technologies du e-learning, Bakeli ambitionne d’étendre ses formations pour en faire bénéficier 50 000 Sénégalais, avant de dupliquer son modèle en Côte d’Ivoire et au Gabon.
 Les innovations edTech ayant exposé durant eLearning Africa
Photo de l'ITC
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 Photo de l'ITC
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La phase V du programme Netherlands Trust Fund (NTF V) (juillet 2021 à juin 2025) repose sur un partenariat entre le Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas et le Centre du commerce international (ITC). Le programme appuie les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) dans les secteurs des technologies numériques et de l'agroalimentaire au Bénin, en Côte d’Ivoire, en Éthiopie, au Ghana, au Mali, au Sénégal et en Ouganda. Son ambition est multiple : contribuer à une transformation inclusive et durable des systèmes alimentaires, en partie grâce à des solutions numériques, stimuler la compétitivité commerciale des start-up technologiques locales à l'international, et appuyer la mise en œuvre de la stratégie d'exportation des entreprises d'externalisation des processus informatiques et commerciaux.
