Récits

Jour deux: L’Aide pour le commerce, avenir du système commercial multilatéral, et le projet NTF II

17 décembre 2011
ITC Nouvelles

Le deuxième jour de la huitième Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les Ministres ont souligné l’importance de l’Aide pour le commerce lors d’une discussion informelle sur le système commercial multilatéral.

Dans son discours d’ouverture le 16 décembre 2011, Patricia Francis, Directrice exécutive de l’ITC a également souligné que l’Aide pour le commerce est essentielle à l’agenda pour le développement.

Lors des discussions, les Ministres du commerce ont souligné le rôle déterminant joué par l’Aide pour le commerce en matière 'd’intégration du commerce dans les stratégies nationales de développement', la nécessité de financer le commerce et de renforcer le rôle du Comité du commerce et du développement de l’OMC.

La crise économique mondiale a contraint les pays en développement, notamment les plus pauvres, vulnérables aux mesures de restriction prises par de nombreux Membres de l’OMC, à protéger leur industrie nationale, ont déclaré les ministres du commerce, qui ont incité les économies riches à leur offrir un 'espace politique'.

Alors que les Ministres ont loué la décision de simplifier les négociations pour les pays les moins avancés (PMA), certains ont mis en garde contre le fait de traiter ces nations comme un groupe homogène présentant les mêmes caractéristiques et les mêmes besoins.

La deuxième journée, les événements organisés en marge de la conférence ministérielle ont débuté par un Symposium sur le commerce et le développement du Centre international de commerce et de développement durable (CICDD) consacré à 'L’avenir du système multilatéral'.

Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch Membre du Conseil exécutif du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), a jeté les bases du débat en précisant que la force du système tient au fait qu’il est fondé sur des règles, et non sur la puissance, ajoutant que le protectionnisme pose toujours problème et qu’en luttant contre lui, nous renforcerons le système. Elle a également noté que le climat et l’environnement constituent deux nouveaux défis posés au système commercial multilatéral. Les intervenants, dont Mme Francis, ont donné leurs points de vue sur le système.

Mme Francis a évoqué les problèmes auxquels fait face le secteur privé au XXIème siècle, en rappelant en particulier que dans la majorité des pays les moins avancés, le secteur privé n’a pas accès aux mécanismes complexes nécessaires pour participer au commerce mondial. Gita Wirjawan, Ministre indonésien du commerce, a déclaré que l’activisme est une clé du succès au sein du système commercial multilatéral et que travailler avec les capacités régionales, telles que L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), peut dégager plus rapidement des résultats positifs.

En marge de la réunion ministérielle, l’ANASE a déclaré qu’elle soutenait les décisions en faveur du développement, notamment celles relatives à la dérogation concernant les services pour les PMA et à l’accession des PMA, comme un premier pas vers un accord commercial international.

Renforcer les capacités des Etats membres en développement à participer plus pleinement et ouvertement au système commercial multilatéral permettra à la croissance tirée par les échanges de favoriser le développement des économies qui en ont besoin,' a déclaré l’ANASE, qui inclut des PMA parmi ses 10 membres.

C’est la première fois que le Ministre Wirjawan participe à la conférence ministérielle de l’OMC du fait de sa nomination récente. L’après-midi, il a rencontré l’ITC pour discuter de l’Organisation du Forum mondial pour le développement des exportations en Indonésie en 2012. L’accord de principe est scellé mais les dates et le lieu restent encore à définir.

Hier, lors d’une cérémonie officielle de signature, l’ITC et le CBI sont convenus de travailler ensemble pour aider le Sénégal à stimuler ses exportations de mangues vers l’Europe.

Le projet NTF II Sénégal se focalise sur diverses questions concernant la commercialisation à l’exportation, l’emballage, la qualité et l’intelligence commerciale le long de la chaîne de valeur afin de mieux se conformer aux exigences des marchés européens.