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Story : L'ITC poursuit l'autonomisation des femmes en Afrique de l'Ouest dans le contexte de la pandémie de COVID-19

5 juin 2020
ITC Nouvelles
Le projet SheTrades West Africa financé par la KOICA continue de soutenir les MPME et les agriculteurs dans les chaînes de valeur agricoles

Le nouveau coronavirus COVID-19 a de fortes répercussions sur l'activité économique à travers le monde, répercussions qui vont s'aggravant pour les économies les plus vulnérables. Alors que la pandémie continue d'alimenter les perturbations mondiales, de nouvelles recherches indiquent que la vie productive et économique des femmes sera affectée de manière disproportionnée. Les effets économiques aggravés de la crise actuelle se font particulièrement sentir chez les femmes, car elles gagnent généralement moins, occupent des emplois précaires et non rémunérés, ce qui les rend moins résistantes à de tels chocs.

Pour les pays d'Afrique de l'Ouest, la chute de la demande mondiale entraîne un ralentissement dans les principaux secteurs économiques, y compris dans les chaînes d'approvisionnement alimentaire. Face à ces défis, le projet SheTrades West Africa du Centre du commerce international s'est lancé dans la mise à profit d'approches alternatives dans ses efforts pour améliorer les moyens de subsistance de 10 000 femmes.

Financé par le gouvernement de la Corée du Sud, le ministère des Affaires étrangères et l'Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), le projet SheTrades West Africa soutient les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) et les agricultrices des secteurs de la noix de cajou, du manioc et du karité en Côte d'Ivoire, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.

Les producteurs de noix de cajou en Côte d'Ivoire ressentent déjà le pincement de la pandémie, témoin d'une baisse sans précédent de la consommation de noix de cajou, qui affecte directement leurs moyens de subsistance.

Tuo Kolotcholoman, producteur de noix de cajou, déclare : « Chaque année, nous récoltons et vendons la noix de cajou de février à fin avril. Cette année, nous ne pouvons pas vendre notre noix de cajou après la récolte en raison de la pandémie de COVID-19, nous conservons donc notre stock car il n'y a pas de demande. Les achats ont cessé il y a un mois. La noix de cajou et le coton sont les principales sources de revenus dans notre région, ce qui menace nos moyens de subsistance.

Pour aider les agriculteurs comme Kolotcholoman, SheTrades West Africa travaille avec des fournisseurs de services régionaux tels que Balmed en Sierra Leone, entre autres, pour fournir aux agriculteurs des intrants pour la diversification des cultures et des revenus et permettre des liens multimarchés pour minimiser les conséquences de la COIVD-19 et protéger leurs moyens de subsistance.

Seydi Nabe d'Ictus & Co, une entreprise guinéenne de produits de beurre de karité, a déclaré: « La crise de la COVID-19 a des conséquence pour nous mais elle a fait naître également des ouvertures. Parlant d'ouverture, notre produit protège contre le dessèchement des mains dû au lavage fréquent des mains et à l'application de gels désinfectants. Pour ce qui est des conséquences, nous connaissons un ralentissement des activités commerciales en raison du confinement, ce qui a provoqué un arrêt temporaire du transport de nos produits vers les clients en Europe et en Amérique. L'aboutissement en a été la baisse des ventes à l'étranger ».

Avec des ateliers de renforcement des capacités actuellement en attente, SheTrades West Africa soutient les MPME en fournissant aux bénéficiaires un soutien technique individuel, l'accès aux informations du marché et l'apprentissage à l'aide d'une gamme de solutions numériques. Un élément clé de cette aide est d'assurer l'accès aux informations sur les nouveaux marchés à potentiel et de permettre aux entreprises de réagir rapidement en réponse à l'évolution de la pandémie. En outre, le projet poursuit son soutien aux gouvernements, les aidant à mettre en œuvre des politiques commerciales tenant compte du genre, qui renforceront les opportunités pour les femmes entrepreneurs à moyen et long terme et au-delà de la pandémie.