Observations lors la 60e session de la Commission de la condition de la femme
New York, le 17 mars 2016
Mesdames et Messieurs,
Au nom du Centre du commerce international (ITC), l’Agence conjointe de développement des Nations Unies et de l’Organisation mondiale du commerce, je voudrais commémorer avec vous la 60e session de la Commission de la condition de la femme. Je me félicite également du lancement du Groupe de travail de haut niveau des Nations Unies sur l’autonomisation économique des femmes et de l’engagement de l’ITC à veiller à ce que les résultats du Groupe de travail de haut niveau soient opérationnels et prospectifs et ancrent le récit sur l’importance de l’autonomisation économique des femmes pour la croissance de nos économies et pour des emplois décents.
L’autonomisation économique des femmes peut changer la donne. Elle peut changer la donne pour les ménages et les sociétés : lorsque les femmes sont rémunérées pour leur travail, elles réinvestissent la plus grande partie de leurs revenus dans la santé et l’éducation de leur famille, concourant ainsi à rompre le cycle de pauvreté qui se perpétue de génération en génération.
Elle peut également changer la donne au niveau macroéconomique : si les femmes participaient à l’économie sur un pied d’égalité avec les hommes, ce serait comme ajouter une fois de plus l'ensemble de l'économie américaine et chinoise à l’économie mondiale d’ici à 2025, ce que l’on appelle communément « le troisième milliard ».
Dans notre travail à l’ITC, nous voyons comment le commerce peut être un outil puissant pour la résistance économique et la transformation dans les pays en développement et les pays les moins avancés. Toutefois, la pleine réalisation de cet outil exige que les femmes aient la possibilité de participer pleinement.
Les preuves de plus en plus nombreuses des gains éventuels découlant de l’intégration des femmes dans l’économie mondiale sont convaincantes. Le fait est qu’il existe une corrélation constamment positive entre les pays qui offrent de meilleures possibilités économiques aux femmes et une plus grande compétitivité et un meilleur revenu national. Nous savons également que lorsque les entreprises échangent, elles sont plus compétitives, plus productives.
Et pourtant, nos recherches montrent que les femmes ne possèdent qu’une entreprise exportatrice sur cinq et que les femmes entrepreneurs font face à des obstacles discriminatoires au commerce lorsqu’elles exportent.
En tant qu’outil pour faciliter l’autonomisation économique des femmes, l’ITC a lancé l’initiative « SheTrades » et mis en place un appel mondial à l’action visant à attirer 1 million de femmes sur les marchés d’ici 2020.
Il expose les questions que nous devons aborder collectivement afin d’ouvrir les marchés aux femmes et offre une plateforme de collaboration sur huit questions : Les données, les politiques commerciales, les marchés publics, les marchés d'entreprise, la certification de la propriété, les contraintes liées aux approvisionnements, les services financiers et la propriété et le contrôle des actifs.
Nous avons lancé une application Web et sur téléphoe portable qui fournit aux femmes entrepreneurs à travers le monde une plateforme unique pour se connecter aux marchés, et communiquer avec beaucoup d’entre vous ici dans cette salle.
Je vous demande de soutenir l’initiative SheTrades, qui mobilise les parties prenantes et offre des possibilités d’engagement pour agir sur les Principes d’autonomisation des femmes.
Rendez-vous sur www.shetrades.com pour télécharger l’application dès aujourd’hui !
J’ai également le plaisir de vous convier à la 5e édition du Forum de développement des affaires pour les femmes entrepreneurs (WVEF), le premier événement mondial qui permet aux femmes entrepreneurs et aux entreprises participantes aux chaînes d’approvisionnement inclusives de communiquer et de faire des affaires à Istanbul, en Turquie, les 1er et 2 septembre.
Je vous remercie.