Récits

L'ITC va jouer un rôle central dans l'initiative du Royaume-Uni et de la Chine pour stimuler le commerce africain, l'investissement et l'emploi

27 octobre 2015
ITC Nouvelles
Le projet vise à stimuler en Afrique subsaharienne les secteurs tournés vers l'export, celui de la manufacture et celui de l’agroalimentaire.

Le Royaume-Uni et la Chine unissent leurs forces pour réduire la pauvreté tout en promouvant la création d'emplois et la croissance des revenus en Afrique. Le Centre du commerce international (ITC) sera un partenaire essentiel de ces efforts, en aidant les entreprises à dépasser les contraintes qui freinent leur réussite à l'export, ce qui permettra de développer pour ce continent un secteur manufacturier tourné vers l'export.

L'initiative de Partenariat pour l'investissement et la croissance en Afrique (PIGA) a été officiellement lancée le 22 octobre à Londres, en parallèle à la visite d'État au Royaume-Uni du Président chinois, M. Xi Jinping. Le projet vise à accroître les exportations et les revenus durables pour les personnes démunies en Afrique, grâce à une meilleure intégration aux chaînes de valeur internationales dans les secteurs de l'agroalimentaire et de la manufacture. Pour la Chine et le Royaume-Uni, l'idée sous-jacente est de permettre aux pays de l'Afrique subsaharienne de saisir davantage de parts que les seules miettes actuelles du secteur mondial de la manufacture, ce qui aiderait à réduire la pauvreté en créant des emplois productifs et en initiant une croissance stable. En parallèle aux résultats du projet, les deux gouvernements espèrent renforcer la coopération bilatérale et tirer des enseignements utiles de l'assistance en développement et investissement liée au commerce, avec une attention particulière portée aux petites et moyennes entreprises (PME).

En tant que partenaire officiel de mise en œuvre du projet, l'ITC va collaborer avec le Département pour le développement international (DFID) du Royaume-Uni et le Fonds de développement Chine-Afrique (CADFund), une entité soutenue par Beijing qui vise à stimuler les investissements des sociétés chinoises en Afrique, en encourageant la fabrication de produits destinés à l'export dans les sites africains prometteurs. Les aspects majeurs de ce travail vont consister à identifier et surmonter les contraintes qui attendent les futurs exportateurs, tels que des informations inadéquates sur les marchés, de faibles capacités en termes d'approvisionnement, des problèmes pour lever les barrières en matière de réglementation au sein de la région et à l'extérieur, et l'obtention d'un accès au financement, à la fois comme capital d'investissement et pour compenser les échanges.

Une phase préliminaire du projet cherchera à en définir la portée, et de fait sera axée sur l'Éthiopie, le Kenya, le Mozambique et la Zambie, pendant une année à compter de novembre 2015. Ce travail permettra d'identifier les activités de projet dont l'impact sera conséquent, pour ensuite les mettre en œuvre et les étendre au reste de la région. Les interventions cibleront les PME de ces quatre pays, avec l'objectif d'accroître l'emploi et les revenus grâce à l'amélioration des échanges et de l'investissement. Les activités du projet ainsi considéré comprennent la recherche des priorités locales de développement, et l'étude des capacités d'approvisionnement, des opportunités de marché et des barrières politiques ; le développement de liens entre les sociétés africaines et les investisseurs, ainsi qu'avec les distributeurs du Royaume-Uni et des autres pays de l'Union européenne ; le renforcement des capacités et aptitudes des producteurs à se conformer aux exigences des marchés, y compris en ce qui concerne les normes environnementales ; et la facilitation d'investissements équitables du CADFund et d'autres investisseurs. Lorsque c'est possible, le projet cherchera à développer des partenariats avec les programmes existants, tel que le travail du DFID sur le renforcement des capacités des PME, afin d'éviter toute duplication. Un autre aspect du projet sera le dialogue à un haut niveau entre le DFID et le CADFund pour partager leurs expériences et analyses détaillées des tendances économiques en Afrique subsaharienne.

M. Ashish Shah, qui dirige la Division des programmes pays de l'ITC, explique : « Le DFID et le CADFund ont choisi l'ITC pour la mise en œuvre du projet de Partenariat pour l'investissement et la croissance en Afrique. Nous sommes très heureux à l'idée de travailler avec des entrepreneurs africains, chinois et britanniques afin d'accroître les investissements appropriés dans les secteurs de production à fort potentiel, surtout en matière de promotion des exportations et de création d'emplois en Afrique. »

« Ce partenariat entre la Chine et le Royaume-Uni va bénéficier des cinquante années d'expérience de l'ITC dans les domaines de l'assistance technique liée au commerce, le renforcement des capacités, et la fourniture aux PME et responsables politiques de renseignements sur les marchés commerciaux et d'investissement », a-t-il encore ajouté.

Le lancement de ce projet faisait partie d'un événement plus large dédié à la Collaboration entre le Royaume-Uni, la Chine et l'Afrique pour l'investissement et la croissance, au cours duquel les participants ont exploré les manières dont les gouvernements britanniques et chinois, ainsi que leurs secteurs financiers et privés respectifs, pourraient combiner au mieux leurs forces pour stimuler l'investissement et une croissance inclusive en Afrique. Parmi les intervenants éminents de cet événement figuraient Mme Justine Greening, Secrétaire d'État du Royaume-Uni pour le DFID ; M. Hu Huaibang, Président de la Banque chinoise de développement ; Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l'Union africaine ; et M. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Ministre des affaires étrangères d'Éthiopie.