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24 septembre 2012
ITC Nouvelles

Les ministres de l'ANASE appellent à réduire les obstacles au commerce

Les membres de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) ont été priés de réduire les obstacles au commerce et de garantir la fluidité des échanges dans la région. La 44e Réunion des ministres de l'économie de l'ANASE, organisée en août 2012 à Siem Riep, Cambodge, a suscité des craintes vis-à-vis du commerce intrarégional, la prolifération des mesures non tarifaires (MNT) pouvant freiner la libéralisation des échanges. Elle a également appelé les pays de l'ANASE à fixer conjointement, au plan régional, des normes commerciales similaires à celles en vigueur dans l'Union européenne.

Surin Pitsuwan, Secrétaire général de l'ANASE, a indiqué que le commerce intra-ANASE ne représente qu'environ 25% du commerce mondial et a incité les États membres à encourager davantage le commerce et les investissements régionaux, notamment pour ce qui concerne les petites et moyennes entreprises. L'Accord de libre échange de l'ANASE ayant déjà permis de ramener les tarifs douaniers à un niveau proche de zéro, on pourrait y parvenir en réduisant les obstacles au commerce, notamment les MNT. Les participants ont estimé que sans limitation des obstacles au commerce, l'ANASE n'atteindra pas ses objectifs en matière de libéralisation du commerce régional.

L'OMC signale une hausse des restrictions commerciales dans les pays du G20

L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a conseillé aux pays du G20 de redoubler d'effort pour résister aux pressions protectionnistes et de prendre des mesures concrètes pour maintenir les marchés ouverts et faire progresser la libéralisation du commerce. Dans son septième Rapport sur les mesures relatives au commerce et à l'investissement du G20, qui couvre la période

allant de mi-octobre 2011 à mi-mai 2012 et publié le 31 mai 2012, l'OMC note que l'imposition de nouvelles restrictions commerciales n'a pas faibli dans les économies du G20 durant la période visée.

Le rapport estime que durant ces sept mois, près de 124 nouvelles mesures protectionnistes ont été enregistrées. Elles s'ajoutent aux restrictions commerciales mises en place depuis le déclenchement de la crise financière mondiale en 2008; cette accumulation de mesures protectionnistes est aggravée par le rythme relativement lent de la suppression des mesures existantes.

Décrivant ces mesures comme 'un sujet de grave préoccupation', le rapport met également en garde: 'Certains gouvernements se trouvent dans une situation économique difficile; ils doivent résister à la tentation de mettre en œuvre des politiques du commerce et de l'investissement nationalistes et protectionnistes. Ce type de politiques ne résoudra pas leurs problèmes et risque de susciter des représailles de la part de leurs partenaires commerciaux.'

L'OCDE prône des mesures pour stimuler le secteur de la pêche

Les gouvernements soucieux de dynamiser leurs activités de pêche devraient revoir leurs politiques et instaurer des incitations propices à la viabilité économique et environnementale du secteur. Selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (Reconstruire les pêcheries: La route à suivre, en anglais pour le moment), alors que de nombreuses pêcheries à travers le monde laissent à désirer, des mesures de gestion fondées sur les droits (GFD), notamment les quotas de pêche et les droits de propriété, peuvent être dictées par des motifs économiques et soutenir des objectifs écologiques, à commencer par la reconstitution des stocks halieutiques.

Le rapport a été présenté en juillet 2012 lors de la journée de l'OCDE organisée dans le cadre de l'EXPO 2012 à Yeosu en République de Corée. Il rappelle l'importance des pêcheries et de l'aquaculture pour l'économie mondiale, et souligne que les produits issus de la pêche constituent les produits alimentaires de base les plus échangés dans le monde et assurent des millions d'emplois dans les pays développés et en développement.

Reconnaissant l'incertitude qui caractérise le secteur du fait de la demande alimentaire croissante et des pressions exercées sur les ressources naturelles, le rapport appelle au dialogue entre les pêcheurs, les gestionnaires et d'autres parties prenantes afin de soutenir les plans de reconstruction et de vaincre les résistances aux propositions de la GFD. Il formule également des recommandations à l'intention des décideurs politiques,  allant de la définition d'objectifs, de cibles, de règles d'exploitation et d'indicateurs d'évaluation pour tenir compte des prises accessoires et des rejets en mer.

Les économistes proposent l'instauration du droit à faire du commerce

Lors d'une table ronde organisée par le Secrétariat du Commonwealth à Londres en août 2012, Joseph Stiglitz, Professeur à l'Université Columbia et Prix Nobel, et Andrew Charlton, Économiste à la London School of Economics, ont réitéré leur proposition de voir l'OMC intégrer un droit de faire du commerce dans son système de règlement des différends.

Les économistes estiment qu'un tel mécanisme pourrait rééquilibrer le système commercial mondial et faire fonctionner le commerce pour les pauvres. Grâce à ce concept, les pays en développement seraient en mesure de porter plainte contre un pays avancé au motif qu'une politique commerciale ou liée au commerce affecte les populations pauvres ou leur capacité de commercer. Les recours incluraient l'élimination ou la réforme de la politique incriminée, ou des sanctions bilatérales.

Le droit de faire du commerce serait complété par un Mécanisme mondial de financement du commerce financé par les pays avancés et géré par la Conférence des Nations sur le commerce et le développement. Ce mécanisme fournirait des ressources pour soutenir les mesures prises par les pays en développement dans le cadre du système de règlement des différends de l'OMC et financer l'Aide pour le commerce, qui aide ces pays à tirer le maximum d'avantages de l'accès à de nouveaux marchés obtenu par l'intermédiaire du système.