Récits

Intégrer le changement climatique dans l’initiative Aide pour le commerce : Partage des enseignements tirés

2 novembre 2017
ITC Nouvelles

Le changement climatique, la pollution environnementale et la perte de biodiversité compromettent de plus en plus les possibilités commerciales qui s’offrent aux petits exploitants, aux coopératives et aux petites et moyennes entreprises (PME) dans les pays les moins avancés. C’est pourquoi il est nécessaire de prendre en compte le changement climatique et l’Environnement dans la conception de la chaîne de valeur des projets menés dans le cadre de l’Aide pour le commerce (AfT). C’était là la principale retombée de la session de travail conjointe organisée la semaine dernière par le Centre du commerce international (ITC) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Le personnel a travaillé sur le Guide de l’ITC concernant la prise en compte de l’Environnement dans l’Aide pour le commerce afin de faire bénéficier le personnel du Cadre intégré renforcé et celui du Fonds pour l'application des normes et le développement du commerce, des enseignements tiré.

Les questions environnementales, en particulier le changement climatique, présentent un large éventail de risques pour les agriculteurs des pays en développement, y compris les conditions météorologiques extrêmes, la perte de productivité et l’incidence croissante des parasites et des maladies. Le changement climatique fait partie des différents facteurs de changement global qui font accroître les risques en matière de sécurité sanitaire des produits alimentaires, de santé des animaux et de préservation des végétaux, et à en créer de nouveaux, comme en témoignent les travaux menés par le STDF dans ce domaine.

La plupart des programmes de l’Aide pour le commerce étant axés sur les chaînes de valeur dans les domaines de l’agriculture et des ressources naturelles, la durabilité des projets est fortement liée à la « résistance au changement climatique ».

Le Groupe de travail a suivi le processus en quatre étapes du Guide de l'ITC et analysé des cadres logiques dans les secteurs de l’agriculture et du tourisme pour évaluer tant les risques pour l’Environnement que les mesures permettant de les atténuer. Il a recensé des risques dans le secteur des fruits destinés à l’exportation en Afrique de l’Est, notamment une mauvaise utilisation des pesticides, la déforestation et la consommation excessive d’eau. Parmi les mesures d’atténuation déterminées, il cite la formation aux bonnes pratiques agricoles, la cohérence avec les mesures de planification locale et la promotion des technologies d’irrigation au goutte à goutte.

La méthode analyse également les possibilités de création de valeur découlant des marchés des produits certifiés, la réduction de l’utilisation de l’énergie et le recyclage des déchets par le compostage et une meilleure gestion de l’eau. Ces actions concourent à la compétitivité des coopératives et entreprises avec lesquelles travaillent les programmes d’Aide pour le commerce.

« La prise en compte de del’Environnement dans l’Aide pour le commerce améliore tant les résultats pour l’Environnement que la compétitivité du secteur privé dans les pays en développement, » a déclaré M. Alexander Kasterine, Conseiller principal du Programme de l’ITC en matière de commerce pour le développement durable, qui a présenté le Guide aux fonctionnaires de l’OMC.

« L’Environnement est l’une des trois grandes questions transversales sur lesquelles le Cadre intégré renforcé met l’accent durant la phase 2 du programme. Pour ce qui est de l’Environnement, nous aborderons la question suivant trois grands axes, premièrement la conception des projets du Cadre intégré renforcé, deuxièmement les travaux analytiques menés dans le cadre des études diagnostiques sur l’intégration du commerce, les études diagnostiques sur l'intégration du commerce, et troisièmement en mobilisant des ressources financières en rapport avec l’Environnement et le changement climatique » a déclaré M. Ratnakar Adhikari, Directeur exécutif du Secrétariat exécutif du Cadre intégré renforcé.

M. Adhikari a également déclaré que l’intégration de l’Environnement aidait les pays du Cadre intégré renforcé à optimiser l’utilisation des ressources limitées à leur disposition et à trouver de nouvelles possibilités d’exportation venant s’ajouter à la mobilisation des ressources.