Récits

Etude de l’ITC recommande le renforcement des liens entre le marché africain du coton et l’Asie

12 août 2013
ITC Nouvelles
Un nouveau document technique examine le potentiel du commerce de coton entre l’Afrique et l’Asie et fournit un aperçu de la production, consommation et commerce du coton dans le monde de 2007 à 2012

Un nouveau document technique examine le potentiel du commerce du coton entre l’Afrique et l’Asie et fournit un aperçu de la production, consommation et commerce du coton dans le monde de 2007 à 2012’. Resserrer le lien entre les producteurs et les égreneurs de coton en Afrique et les acheteurs en Asie peut permettre au coton africain de mieux se positionner sur le marché, selon une nouvelle étude menée par le Centre du commerce international, ‘Improving Africa’s Cotton Value Chain for Asian Markets, Les producteurs africains étant des petits joueurs dans le marché asiatique, l'étude suggère de resserrer les liens entre producteurs et consommateurs afin de consolider la position du coton africain sur le marché. Cela est particulièrement important pour l'Afrique, étant donné que le coton est l'un des principaux produits d'exportation de plusieurs pays dans le continent.

L'étude a montré que les producteurs et les sociétés cotonnières africaines rencontrent un certain nombre d'obstacles qui limitent leurs revenus de l'exportation, surtout en termes d'améliorations dans les chaînes de valeur.

Même si des progrès ont été accomplis en termes d'amélioration de la qualité du coton africain grâce à l'assistance axée sur l'offre, des efforts sont encore nécessaires afin de rétablir l'image négative qu'il a sur les marchés clé.

Obstacles à l'exportation

La chute des prix des exportations est un problème majeur rencontré par les producteurs et égreneurs africains. Au début de la crise financière actuelle, la demande pour du coton a chuté considérablement, affectant par la suite la production. Plus récemment, la production a rebondi pour atteindre un record de 27 millions de tonnes en 2011-2012. Or, la consommation mondiale du coton est encore largement inférieure à la production. Cette tendance s'est sensiblement renforcée en 2011-2012. En conséquence, le prix du coton a chuté à l'échelle internationale, forçant certains pays à augmenter leurs subsides proportionnellement à la diminution des prix. Cette mesure, à son tour, a entraîné une réduction supplémentaire des prix.

Plusieurs pays producteurs de coton - surtout l'Union européenne et les États-Unis d'Amérique - continuent à accorder des subsides à leurs producteurs, ce qui fausse le marché du coton. Le rôle mineur joué par les pays africains dans le marché mondial du coton limite leur impact sur les prix du coton à l'échelle internationale.

De plus, les filatures en Asie souvent perçoivent le coton africain comme étant de qualité inférieure (surtout pour des questions de contamination), ce qui empêche les producteurs d'ajouter une prime à leur coton. La taille réduite des producteurs africains les oblige à commercialiser par l'intermédiaire de négociants, les liens directs entre le vendeur et le client étant donc inexistants. Par conséquent, les exportateurs africains ne sont pas en mesure de savoir si leur coton remplit les exigences des clients.

Améliorer la chaîne de valeur du coton en Afrique pour les marchés asiatiques

La production mondiale de coton est en augmentation. L'industrie du coton est en pleine transformation en raison des nouvelles technologies qui ont amélioré sa productivité et sa qualité. Cela a également favorisé le développement de variétés qui peuvent être cultivées sous différentes conditions climatiques.

La création de liens directs entre les producteurs de coton africains et les acheteurs asiatiques pourrait créer des opportunités de coopération technique et de transfert de connaissances; elle pourrait également redorer la réputation du coton africain. Au final, cela pourrait permettre aux producteurs africains d'obtenir une prime sur le prix de leur coton
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