Après tout, tout est question d'impact des humains !
Cette année, le Centre du commerce international (ITC) fête son 60e anniversaire. Depuis sa création en 1964, nous avons cherché à comprendre ce qu'est le commerce dans la pratique et comment l'améliorer, en reconnaissant que le commerce est, avant tout, une affaire de personnes.
Durant les premières années, cela s'est traduit par la fourniture d'informations sur le commerce et le marché, qui est l'un des éléments clés de notre travail. Mais au fil du temps, nous avons élargi notre champ d'action, car nous avons pris conscience de la profondeur et de l'ampleur de ce que le commerce signifie pour les petites entreprises, et des raisons pour lesquelles la durabilité environnementale, l'inclusion sociale et la connectivité numérique sont essentielles à leur réussite.
En dépit de 60 ans d'actions, à bien des égards, notre travail ne fait que commencer. Trop souvent, les avantages du commerce demeurent hors de portée, en particulier pour les petites entreprises des pays prioritaires de l'ITC. L'ajout de valeur est plus facile à dire qu'à faire, et l'intégration régionale ainsi que le commerce et l'investissement Sud-Sud réclament des efforts qui non seulement s'inscrivent dans le temps long, mais exigent aussi des investissements considérables. Dans les meilleurs circonstances, il s'agit de tâches difficiles ; dans le monde d'aujourd'hui, secoué de crises multiples, c'est une montagne qu'il nous faut abattre.
Le fait d'avoir derrière nous six décennies de travail nous a toutefois appris ce qui fonctionne et pourquoi. À l'ITC, cela nous conforte dans l'idée que notre mission et notre mandat, qui consistent à rendre le commerce plus connecté, plus durable et plus inclusif pour les petites entreprises, sont essentiels pour un avenir meilleur, à la fois pour nous-mêmes et pour les générations à venir. C'est pourquoi cette édition du Forum du commerce est consacrée au 60e anniversaire de l'ITC, et plus encore à la transformation qui nous incombe de mettre en œuvre.
Nos entretiens avec trois de nos anciens directeurs exécutifs, ainsi que ceux avec nos partenaires et nos bénéficiaires, sont l'occasion de réfléchir à nos actions passées et celles à venir.
Nos organisations mères, l'Organisation mondiale du commerce et le Programme des Nations Unies pour le commerce et le développement, soulignent le rôle toujours primordial du multilatéralisme et partagent leur vision de la manière dont le commerce peut contribuer à façonner le monde.
Le Programme des Nations Unies pour l'environnement plaide en faveur des débouchés commerciaux qu'apportera la fin de la pollution par les plastiques, tandis que le gouvernement des Pays-Bas explique en quoi notre partenariat visant à numériser le secteur agricole de manière durable aura un impact sur la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes en Afrique.
Mastercard nous présente son travail pour appuyer les femmes et les jeunes réfugiés dans l'accès au financement, ce qui leur permettra de dénicher des opportunités d'affaires, tandis que l'Institut international du développement durable s'attaque à la crise climatique et présente la façon dont les agendas du commerce, de la biodiversité et du développement vert peuvent se soutenir mutuellement, avec les petites entreprises comme agents du changement.
Le Forum du commerce ne serait pas ce qu'il est sans les points forts de notre multimédia entrepreneurial. C'est pourquoi nous avons rendu visite à Michael Okansey d'Agrocenta, lauréat du premier concours de pitch organisé lors de notre Forum mondial pour le développement des exportations, dont les services financiers numériques profitent désormais aux petits exploitants agricoles à travers le Ghana. Nous nous sommes également entretenus avec Tamara Gondo, d'Indonésie, finaliste des Prix des jeunes écopreneurs, Directrice générale de Liberty Society, une entreprise sociale qui appuie les femmes réfugiées en leur offrant des possibilités d'emploi décent.
Enfin, notre propre personnel partage les leçons tirées de notre Programme d'amélioration de l'accès aux marchés, un programme ambitieux mené en Afrique de l'Est et financé par l'Union européenne et la Communauté d'Afrique de l'Est, qui entre dans sa deuxième phase au moment où le secteur du cacao ghanéen est en pleine crise. Nos collaborateurs vous offrent également un aperçu d'un nouveau programme en faveur des peuples autochtones et de leur intégration dans le commerce, qui illustre notre engagement indéfectible en faveur de l'inclusion.
Toutes ces contributions montrent que nous avons parcouru un long chemin, mais qu'un voyage encore plus long nous attend pour transformer véritablement le commerce, et donc changer des vies pour le meilleur. Nous espérons que vous pourrez vous joindre à nous pour aller ensemble aussi loin que possible dans ce voyage.