Récits

Une délégation de Zambie étudie le secteur indien des métiers à tisser afin de stimuler la valeur ajoutée de leur propre secteur du coton.

5 novembre 2015
ITC Nouvelles

L'ITC a facilité ce voyage d'étude dans le cadre du projet de l'UE pour stimuler la valeur ajoutée dans le secteur africain du coton.

Des fonctionnaires du gouvernement de Zambie ainsi que des représentants du secteur du coton ont séjourné en Inde le mois dernier, lors d'un voyage d'étude facilité par l'ITC, afin d'apprendre à développer la chaîne de valeur des tissus de coton et ainsi stimuler la productivité, la création d'emplois, et les revenus.
Les délégués ont déclaré que cette visite, organisée dans le cadre du Projet pilote de développement du secteur des métiers à tisser de Zambie, financé par l'Union européenne, leur a permis d'assimiler les aspects politiques d'un secteur du tissage prospère et de bénéficier de conseils pratiques.
La visite a démarré début octobre à New Delhi, avec des réunions au Ministère du textile, afin de se familiariser avec l'historique du secteur indien des métiers à tisser, ainsi que le cadre politique qui le soutien. Les délégués ont également pu visiter le Musée national de l'artisanat et des tissus, ainsi que le Centre des industries artisanales (Central Cottage Industries Emporium), un magasin d'état qui propose des produits artisanaux de toute l'Inde.
Selon M. Joseph Nkole, Coordinateur national de l'Association zambienne de coton (CAZ), « C'est une expérience très enrichissante qui nous permet de comprendre l'héritage du tissage indien et l'appui politique fourni pour aider ce secteur à prospérer. »
La délégation s'est ensuite rendue dans le Sud, dans la ville de Hyderabad, pour observer les groupes de tisserands et rencontrer des parties prenantes de l'industrie et des représentants du gouvernement. Elle a pu visiter des installations gouvernementales, des coopératives de tisserands, et des zones artisanales dédiées aux métiers à tisser. Les délégués ont eu l'occasion de voir des artisans à l'œuvre, et d'appréhender tout le processus de production de tissus, depuis le filage à la main, la préparation des fils et le tissage, jusqu'à l'ajout de valeur grâce à l'impression, la coupe et la couture des étoffes de coton tissés mains, pour produire des robes, des rideaux, des jupes et des taies de coussin. Ils ont également pu visiter les centres de services et de compétences où les tisserands bénéficient de formations et d'assistance technique. Les délégués ont passé un long moment avec des agences en charge de former des groupes de tisserands, pour comprendre comment organiser et constituer de tels groupes.
Le Projet de développement du secteur des métiers à tisser de Zambie fait partie d'un programme plus vaste de l'UE qui vise à promouvoir le coton africain ainsi que la valeur ajoutée de ce secteur. Son objectif est d'appuyer les communautés pour une meilleure valeur ajoutée dans le secteur du coton, afin de générer de l'emploi et des revenus pour les producteurs de coton, stimuler une production textile artisanale et compétitive, et renforcer les liens avec les marchés régionaux et internationaux. Les groupes de tisserands indiens et leurs liens avec les marchés nationaux et mondiaux constituent un modèle qui pourrait inspirer la Zambie.
À l'issue du voyage d'étude, le chef de la délégation de Zambie, M. Tobias Mulimbika, Directeur du Département de l'industrie au sein du Ministère du commerce et de l'industrie, affirmait qu'en adoptant des politiques semblables, les responsables politiques de Zambie et les groupes industriels pourraient construire un secteur des métiers à tisser dynamique. « La Zambie peut apprendre beaucoup du secteur indien des métiers à tisser. En Inde, le tissage est un art de vie et fait pleinement partie des traditions. Nous remercions l'ITC et l'UE de nous avoir sponsorisé, et le gouvernement indien pour son hospitalité. »
Le gouvernement de Zambie a identifié la chaîne de valeur du coton comme un contributeur potentiel important à la création d'emplois et à la réduction de la pauvreté, surtout en ce qui concerne les jeunes. Dans le plan d'action que les délégués ont élaboré suite à cette mission, la formation des jeunes pour développer leurs compétences tient une large place, afin d'accélérer le développement du secteur des métiers à tisser de la Zambie.