Discours

Petite entreprise, grand impact

14 décembre 2017
ITC Nouvelles
Discours de la Directrice exécutive de l’ITC lors de la célébration de la Journée des MPME, 27 juin 2017

Bon après-midi,

Mesdames et Messieurs, Chers amis,

Je suis ravie de vous accueillir à l’ITC aujourd’hui pour célébrer la toute première Journée internationale des micros, petites et moyennes entreprises.

Je remercie le Directeur général de l'Office des Nations Unies à Genève (ONUG), Monsieur Michael Møller ; S. E. Héctor Casanueva, Ambassadeur, Représentant permanent du Chili auprès de l’OMC et Coordinateur des Amis des MPME ; le Secrétaire Général de l'Union internationale des télécommunications (UIT), Monsieur Houlin Zhao, ainsi que Madame Catherine Fiankan-Bokonga, rédactrice en chef du magazine Klvin pour avoir participé à cette journée spéciale.

Je souhaite tout particulièrement la bienvenue à nos invités : Madame Cattleya Romero-Faude des Phillipines, fondatrice et propriétaire de la société suisse Sagàna ; Madame Brian Pallas, administratrice et fondatrice du réseau Opportunity Network établi aux États-Unis ; Monsieur Omar Bawa, fondateur de Goodwall en Suisse et Monsieur Francisco Villalpando, fondateur de Tequila Villalpando, au Mexique. Aujourd’hui, c’est votre journée et nous sommes honorés que vous ayez choisi de la célébrer, ici à Genève, avec nous.

Les MPME jouent un rôle majeur dans l’économie. À l’échelle mondiale, les MPME représentent plus de 95 % de toutes les entreprises, emploient près de 70 % de la main-d’œuvre mondiale et contribuent à plus de 50 % du PIB mondial. Dans les marchés émergents, les PME créent la plupart des emplois formels et créent quatre nouveaux emplois sur cinq.

Les MPME seront la force motrice si nos économies créent les 600 millions d’emplois nécessaires au cours des 15 prochaines années pour absorber la main-d’œuvre mondiale croissante et générer des revenus décents et durables pour tous.

C’est la raison pour laquelle l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé de désigner le 27 juin chaque année comme la journée de célébration des micros, petites et moyennes entreprises.

C’est un moyen de sensibiliser au rôle crucial joué par les MPME pour l'atteinte des Objectifs de développement durable des Nations Unies.

Et je veux reconnaître le rôle du gouvernement argentin sous la direction compétente du ministre Francisco Cabrera ; des 54 États membres de l’ONU qui ont travaillé avec l’Argentine, ainsi que celui du Conseil international pour les petites entreprises (ICSB) qui ont veillé à ce que la résolution des Nations Unies déclarant le 27 juin comme la Journée internationale des MPME soit adoptée.

Le Centre du commerce international, dont le mandat consiste à améliorer la compétitivité internationale des petites entreprises des pays en développement, est heureux d’être partie prenante à la coordination de la célébration par les Nations Unies de ces moteurs collectivement puissants pour une croissance durable et inclusive.

Notre ambition aujourd’hui est de créer une plateforme pour le secteur privé, les gouvernements, les organisations internationales, la société civile, les jeunes et les femmes, pour discuter des défis communs auxquels sont confrontées les MPME et définir des moyens novateurs de les surmonter.

En effet, l’un des principaux éléments du dernier rapport sur le commerce mondial est que la croissance des PME est demeurée inférieure à celle des grandes entreprises en termes de valeur à l’exportation. Dans les pays développés, les PME représentent plus du tiers des exportations totales. Dans les pays en développement, ils ne représentent que 1 % des ventes de services à l’exportation et à hauteur de 8 % dans le secteur manufacturier.

Par conséquent, l’accent devrait être mis sur la manière d’améliorer le potentiel des MPME et de les soutenir à atteindre les marchés internationaux, de générer une forte croissance des valeurs à l’exportation, de créer plus d’emplois et une croissance durable et intégrée.

Certains des plus grands défis que nous aborderons sont partagés par la plupart des MPME, qu’il s’agisse de pays développés, de pays en transition ou de pays à faible revenu. C’est pourquoi il est si important que l’OMC examine comment les règles du commerce mondial peuvent être formulées en vue de mettre en place un meilleur environnement commercial pour les MPME. J’espère que la prochaine réunion ministérielle de l’OMC à Buenos Aires en décembre marquera une étape dans ce sens.

Nos interventions devraient être concentrées sur les initiatives visant à améliorer la compétitivité internationale des MPME. Elles devraient cibler un meilleur accès aux infrastructures de production et à l’information, la simplification des procédures d’exportation, l’adoption de réglementations souples, la facilitation de l’accès au financement et aux marchés publics.

L’une des priorités devrait être de réduire les obstacles non tarifaires au commerce, qui pèsent de manière disproportionnée sur les petites entreprises. L’enquête sur les Mesures non tarifaires de l’ITC (2015) révèle qu’une MPME sur deux est confrontée à des mesures non tarifaires. En tant que parties prenantes clés, nous devrions garantir une mise en œuvre efficace des accords commerciaux afin de permettre aux MPME de tirer parti des ouvertures commerciales et de réduire les coûts commerciaux.

Un accent particulier doit également être mis sur le soutien des MPME appartenant à des femmes. L’autonomisation économique des femmes n’est pas seulement un impératif moral, c’est également une solution à la fois sociale et économique. Et, cette solution est étroitement liée à la compétitivité des petites entreprises. La semaine dernière, l’ITC a coorganisé le premier Forum international Femmes et commerce, au cours duquel les dirigeants mondiaux de la politique commerciale internationale et les chefs d’entreprise ont convenu de ce que la compétitivité des MPME et l’autonomisation économique des femmes représentaient les deux faces d’une même médaille. Quelques interventions qui ont fait l'objet des discussions étaient entre autres, lutter contre l'inégalité de genre dans l'utilisation des technologies de l'information et de la communication en organisant des formations ciblées et en renforçant les compétences ; créer des réseaux d'accès aux informations sur les marchés et de contacts d'affaire pour les femmes dans le commerce et prendre des mesures pour ouvrir les marchés publics aux femmes entrepreneures.

Enfin, et non des moindres comme intervention, il faut souligner l’importance d’utiliser la technologie pour mieux connecter les MPME aux marchés internationaux.

Bien que les MPME soient de petites entreprises, elles jouent un grand rôle. C’est à nous de continuer à les soutenir à accroître leur compétitivité, la création d’emplois durables et leur rôle dans la réduction de la pauvreté. Nous devons également faciliter leur accès au marché mondial et au dialogue mondial pour qu'elles atteignent leur potentiel en tant qu’acteurs du changement.

Avant de conclure, permettez-moi de remercier particulièrement la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Genève et le Canton de Genève pour leur collaboration avec les Nations Unies à cet événement et pour la promotion d’une meilleure insertion des MPME dans le système commercial multilatéral.

Merci pour votre attention.