



Intégrer les questions de genre aux objectifs de développement international
Si vous travaillez à la réduction de la pauvreté, vous devez croire au libre-échange. Le commerce est le moteur de la croissance économique. Il crée la richesse nécessaire à la construction d'écoles et de centres de soins, ainsi qu'à l'approvisionnement en eau potable. Le Gouvernement du Royaume-Uni s'est engagé à aider les PED à utiliser le commerce pour promouvoir la croissance et le développement et à sortir davantage de personnes de la pauvreté. Renforcer la participation des femmes à ces efforts est un élément clé de notre travail.
Les femmes jouent un rôle essentiel dans la production économique et le commerce – en tant qu'ouvrières, productrices, entrepreneurs et négociantes transfrontières. 80% des 50 millions d'emplois offerts dans les zones franches industrielles pour l'exportation sont détenus par des femmes, lesquelles dominent le secteur agricole, produisant plus de la moitié des denrées alimentaires mondiales.
Mais bien qu'elles représentent 40% de la main-d'œuvre mondiale, les femmes possèdent à peine 1% de la richesse mondiale et n'engrangent que 10% du revenu mondial. Il n'est donc guère surprenant qu'elles représentent 70% des pauvres dans le monde.
Faire tomber les obstacles qui empêchent les femmes de créer leurs propres entreprises et d'accéder aux marchés est un des meilleurs investissements que l'aide britannique puisse permettre pour lutter contre la pauvreté. Lorsqu'une femme génère son propre revenu, elle réinvestit ses bénéfices de manière à opérer des changements à long terme sur plusieurs générations: par l'éducation des enfants, les soins de santé pour sa famille et l'amélioration de la qualité de son logement.
Ainsi, dans le cadre des efforts déployés pour placer les femmes au cœur de ses interventions en faveur du développement, le Gouvernement du Royaume-Uni est déterminé à donner à un plus grand nombre de femmes parmi les plus pauvres de la planète les outils et l'appui dont elles ont besoin pour lancer leur entreprise et accéder aux marchés.
Notre relation de longue date avec l'ITC est à nos yeux un élément clé des efforts d'autonomisation économique des femmes – du fait de son aptitude à travailler tant au niveau macro, en créant des partenariats entre les entreprises de femmes des pays pauvres et de grosses multinationales, qu'au niveau micro, en créant des possibilités de revenus par le commerce pour les femmes pauvres.
L'aide accordée par la Grande-Bretagne a contribué à aider 7000 femmes issues de communautés parmi les plus marginalisées d'Afrique de l'Est à trouver un travail par le biais de l'Initiative de mode éthique de l'ITC qui permet à des maisons de mode de créer des lignes de produits grâce aux compétences et aux matériaux africains. Ce projet innovant a ouvert la voie à d'autres et leur a permis de pénétrer cet espace où convergent mode, vente de détail, commerce et réduction de la pauvreté.
Le gouvernement appuie aussi les efforts de l'ITC pour encourager les entreprises du classement Fortune 500, les gouvernements et les institutions, à s'approvisionner davantage auprès de femmes dans les pays pauvres. Ceux qui rejoignent le projet de Plateforme mondiale d'action pour l'approvisionnement auprès des femmes commerçantes s'engagent non seulement à acheter davantage de marchandises auprès de ces entreprises, qui proposent des biens et des services compétitifs, mais aussi à promouvoir les avantages de cette pratique auprès d'autres organisations.
La première Conférence de la Plateforme mondiale, organisée à Chongqing en septembre 2011, a débouché sur des contrats d'une valeur de $E.-U. 14,8 millions pour des femmes entrepreneurs de PED.
Il ne s'agit là que de deux exemples des interventions ciblées réalisées grâce à l'aide britannique en faveur des femmes et du commerce. Dès que cela est possible, nous veillons à ce que tout ce que nous faisons en faveur de la croissance économique et du secteur privé bénéficie aux femmes et aux filles des PED.
L'autonomisation des femmes et des filles a un effet multiplicateur sur la croissance économique et les progrès sur la voie de la réalisation des ODM. Le Royaume-Uni reste engagé à travailler au côté de l'ITC et d'autres partenaires pour faire en sorte qu'à mesure que les PED renforcent leur présence dans le commerce mondial, les femmes les plus pauvres puissent occuper le devant de la scène.
Le Gouvernement du Royaume-Uni veille à ce que toutes ses interventions en faveur de la croissance économique et du secteur privé bénéficient aux femmes et aux filles des PED, et ce en:
1. Éliminant les obstacles au commerce
L'année dernière, le Gouvernement du Royaume-Uni a lancé un programme phare en faveur du commerce intitulé Initiative africaine de libre-échange, destiné à doper le commerce africain en réduisant la bureaucratie, en améliorant les infrastructures de transport et les passages de frontières. Deux millions de femmes négociantes et entrepreneurs d'Afrique australe et de l'Est vont bénéficier de cette initiative.
2. Mettant les femmes en lien avec les acheteurs mondiaux
Le Royaume-Uni soutient un éventail de programmes innovants visant à mettre les petites entreprises des PED en lien avec de gros acheteurs mondiaux, les premières éprouvant souvent des difficultés à accéder aux marchés étrangers car elles produisent de petites quantités. Le Programme régional de facilitation du commerce aide les petits exploitants agricoles (souvent des femmes), à vendre leur production à un prix équitable dans des centres d'achat spécialisés, d'où elle est exportée sous le label FAIRTRADE.
3. Rendant les échanges transfrontières plus sûrs et plus efficaces
Une étude de 2011 de la Banque mondiale portant sur l'amélioration des conditions offertes aux négociants pauvres a révélé que 85% des négociants transfrontières de la région des Grands Lacs en Afrique sont des femmes, et qu'elles sont régulièrement victimes de violence, de menaces, d'extorsion de pots-de-vin et de harcèlement sexuel lors des passages de frontières. C'est la raison pour laquelle le Royaume-Uni appuie un programme pilote de la Banque mondiale dans la ville de Goma en RDC. Le programme vise à créer davantage de lieux ouverts et à améliorer la sécurité aux postes frontières, à former les agents des douanes et de sécurité à la gestion professionnelle à la frontière, ainsi qu'à renforcer les capacités des associations de négociants.
4. Soutenant les plus pauvres le long des chaînes de valeur mondiales
Les multinationales sous-traitent de plus en plus leur production par le biais de réseaux de production mondiaux offrant de remarquables perspectives commerciales, de croissance et d'emploi dans les pays les plus pauvres. Une grande majorité des 18-20 millions de personnes employées le long des chaînes de valeur mondiales sont des femmes, en particulier dans les secteurs tels que le vêtement.
L'aide accordée par la Grande-Bretagne vise à soutenir la recherche en matière d'emploi et de bien-être des travailleurs et petits producteurs via l'initiative Capturing the Gains. L'initiative promeut les politiques qui garantissent que les travailleurs et producteurs pauvres bénéficient aux plans social et économique de leur participation aux réseaux de production mondiaux.
5. Améliorant les conditions de travail des femmes
Le Royaume-Uni a lancé le RAGS pour aider les entreprises, les ONG et les syndicats qui s'engagent à démontrer des améliorations durables dans les conditions de travail des ouvrières du vêtement des pays qui approvisionnent le marché britannique. Le RAGS soutient actuellement 12 projets au Bangladesh, en Inde et au Népal.